Nous traversons une crise majeure inédite liée à la pandémie du Covid-19. Crise qui se trouve amplifiée par le manque d’anticipation matérielle (matériel de protection notamment) et immatérielle (mesures organisationnelles de dépistage, de coordination, etc…) de la part de l’État en particulier, qui est en charge de la sécurité sanitaire de la population. À travers le Ministère de la défense, l’État a d’ailleurs lancé un marché pour trouver des solutions organisationnelles et techniques en vue de répondre aux nombreux besoins effectifs.
En parallèle, des grandes métropoles françaises jusque dans les endroits les plus reculés de l’hexagone, et en Nouvelle-Aquitaine en particulier, une communauté ouverte de makers.ses, bidouilleurs.ses ou couturiers.ères s’est mise à l’oeuvre de façon déconcentrée afin de concevoir des solutions libres et open source pour répondre aux besoins locaux, dans l’urgence, et dans une forme de générosité citoyenne.
Projets éminemment citoyens, les tiers-lieux jouent un rôle autour de cette dynamique solidaire et spontanée apparue dès les premières heures de la crise sanitaire. Malgré la suspension de leurs activités en période de confinement, les collectifs qui agissent dans les tiers-lieux s’organisent pour mettre à disposition leurs compétences, activer leurs réseaux, utiliser les machines disponibles et coordonner les énergies en place. Principalement sur leurs fonds propres et de manière bénévole, ils se mobilisent pour imaginer des solutions concrètes en réponse aux besoins des professionnels en premières lignes et des habitants en général. Voici un portrait non exhaustif de la mobilisation des tiers-lieux en Nouvelle-Aquitaine face à la crise.
Production de visières
Dans les Landes, l’Etabli est bien huilé !
L’Établi, à Soustons (40) s’est mobilisé dès le 16 mars pour fournir des visières de protection aux personnels soignants et en contact avec le public, d’une part en s’engageant dans la production de visières, d’autre part en travaillant avec d’autres fablab en réseau et en s’intégrant à la dynamique nationale portée par l’association France Tiers lieux.
Deux dispositifs de production ont été engagés :
– Visière réalisée en découpe laser ;
– Visière réalisée en impression 3D.
Découpe laser
Des premiers tests ont été réalisés sur support PMMA, en vue d’approvisionner les foyers d’hébergement de personnes handicapées. Une soixantaine de visières ont été produites et livrées (voir photos en annexe). Le modèle ne leur a pas semblé suffisamment satisfaisant, c’est pourquoi ils testent actuellement le support PET (qualité alimentaire), dans la mesure où le matériau commandé leur est livré, les délais étant allongés durant la période de confinement.
Le modèle retenu pour cette fabrication est validé par le CHU de Nîmes.
La capacité de production sera alors de l’ordre de 100 à 150 visières par jour, sous réserve de disposer de la matière première.
Il s’agira ensuite de procéder à un passage en « pré-désinfection » des visières avant de les emballer pour leur livraison au Foyer Lestang à Soustons.
Impression 3D
Des retours d’autres fablabs et d’autres dispositifs de santé les ont conduits à s’approvisionner en filament PET. Ils ont alors lancé la fabrication de 2 modèles, le premier validé par l’APHP, le second par le CHU de Poitiers. Pour cela, ils utilisent 3 matériaux : le PET, le PLA et l’ABS (voir photos jointes).
La capacité de production actuelle est de 12 visières par jour. L’Etabli souhaite augmenter sa capacité de production et diversifier les dispositifs à fabriquer (initiatives visant à éviter la contamination intra-hospitalière ou intra-EHPAD comme des poignées sans contact, des dispositifs d’ouverture de porte avec le pied, etc).
Autres produits
Ils s’engagent actuellement dans l’impression 3D d’adaptateurs de respirateurs pour le CHR de Bayonne.
Par ailleurs, l’Etabli a rejoint le réseau landais Makers 40 qui collecte les besoins, les redistribue aux fablabs et aux makers, et récupère les productions pour les désinfecter et les livrer.
Si vous voulez apporter votre aide au fablab l’Etabli, n’hésitez pas à contacter Fernand Mainpin : fernand@letabli.net
En réponse à la crise, ils structurent un collectif de Makers Rochelais & Réthais
Du côté de La Rochelle et de l’Île de Ré, les actions s’organisent et la coopération s’opère pour faire face à la crise sanitaire et venir en aide aux besoins locaux.
Le collectif Makers Rochelais & Réthais s’est constitué spécialement pour l’occasion, le 20 mars 2020, afin d’aider en priorité les soignants des hôpitaux de la région et le personnel en première ligne.
Cette action est rendue possible grâce à l’implication complémentaire de plusieurs acteurs. D’un côté il y a La Matière qui a débuté une production de visières destinées aux personnels exposés, en lien avec le collectif Makers Rochelais & Réthais qui est à l’origine d’une cagnotte Leetchi visant à permettre l’achat de matières premières. A ce jour, plus de 13 500 € ont été collectés. En parallèle, le collectif du tiers-lieu La Proue se mobilise également pour collecter des matières premières. Ils ont obtenu un premier stock de plastiques transparents auprès de l’IUT de La Rochelle qui a ensuite été remis à La Matière pour poursuivre la fabrication de visières. La Proue s’est également rapprochée de La Rochelle Université pour récupérer d’autres stocks.
Le collectif est par ailleurs en contact avec le service santé de La Rochelle pour déterminer dans quelle mesure il pourrait répondre à de nouveaux besoins pour les personnels exposés.
Ces actions sont réalisées par plus de 70 bénévoles capables de produire 200 visières par jour. Mais le besoin en matière première augmente à mesure que la production s’intensifie : bobines de filament plastique, attaches parisiennes, feuilles transparentes (format A4 200 microns), élastiques de couturière… Le coût de revient d’une visière est d’environ 2€.
Vous pouvez faire un don sur la cagnotte en ligne : https://www.leetchi.com/c/makers-rochelais-rethais-contre-le-covid-19
“Si la cagnotte dépasse nos besoins, nous nous engageons à donner l’argent a une association locale à destination des soignants.”
Avec Le Fablab_BEN, chaque problème a sa solution
Le FabLab_BEN, avec ses partenaires et adhérents Makers, propose de réaliser des outils pour les travailleurs et les soignants.
Le tiers-lieu situé à Bègles (33) est un espace de médiation numérique, de formation et de fabrication. Les mesures de confinement ne permettent pas la continuité des activités du fablab mais n’entâchent pas pour autant l’énergie des troupes. Depuis la mi-mars, riches de leur outil de production fermé au public mais fonctionnel, le FabLab_BEN s’est associé avec d’autres acteurs pour produire des visières de protection bénévolement, pour les personnes en première ligne : personnels soignants, hôtesses de caisses, policiers, livreurs, particuliers (CCAS, EPHAD, CHU Bordeaux, Leclerc, Casino, Chronopost).
Ils produisent environ 100/120 visières par jour ; la moitié est produite dans le Lab et l’autre moitié est réalisée par des makers, adhérents ou non du FabLab_BEN.
L’équipe a mis en place un serveur Discord pour permettre la continuité d’activités en ligne à distance pour les adhérents et maintenir le contact avec la communauté.
Ils proposent aujourd’hui des activités autour du numérique à travers des classes virtuelles de modélisation 3D et/ou d’électronique. Avec les compétences de leurs adhérents, ils ont créé des sections « Couture », et « Aide aux devoirs » pour échanger sur ces sujets sur lesquels les besoins se sont faits ressentir. Ils ont par ailleurs rendu leur serveur public pour permettre à chacun de s’y connecter et de profiter de ces nouveaux services. C’est le cas notamment du Centre Social de Bègles et du CCAS avec qui ils ont une relation de partenariat pour réaliser des animations autour du numérique de manière générale.
“Le confinement a mis fin à nos ateliers, mais nous avons un outil de production sous la main.”
Si vous souhaitez apporter votre contribution, voici les besoins du FabLab_BEN :
1° Pour les soignants ou les travailleurs , des masques faciaux de protection :
– Bobine de PLA 1,75mm,
– Plaque de PMMA ou PVC de 1mm
– Rhodoïds
– Élastiques à boutonnières
Les visières sont faites de PVC translucide, (rhodoïds) même en rouleaux, ils peuvent les découper à mesure à l’aide de la découpeuse laser. Par exemple première de couverture de documents reliés format A4.
2° Des clips de fixation pour les masques de filtration :
– Bobine de PLA 1,75mm
3° Des comptoirs en plexiglas pour les commerces ou guichets qui restent ouverts :
– Plexiglas ep 4mm
– Bois ou Pvc pour la structure
Voici par exemple l’une des réalisations d’une adhérente du Fablab_BEN.
Le FabLab_BEN sera un point de collecte, pour les matières premières et pour les productions locales. N’hésitez pas à contacter Marc Fontaine : directeur@bordeaux-ecole-numerique.fr
Sur le Bassin d’Arcachon, les vacances ne sont pas au programme du BA13
Dès le 16 mars, Sandrine Favre et Emeline Lefèvre, co-fondatrices et gérantes de BA13 Coworking-Fab.Lab situé à Lanton (33), ont procédé à la fermeture temporaire du tiers-lieu dans le cadre des mesures gouvernementales.
“C’est le cœur gros que nous avons organisé le retrait des dossiers et autres effets personnels de nos coworkers.”
Pour rester dans l’action, elles ont immédiatement cherché à “faire”, à leur niveau, pour répondre aux besoins de protection des personnels soignants en première ligne. C’est ainsi qu’elles ont lancé la conception de casques visières en 3D, en travaillant sur la création d’un fichier 3D, pour arriver à un temps d’impression de plus ou moins 40 minutes, contre 2h30 initialement.
Un élan de solidarité s’est très vite constitué entre professionnels, notamment pour la fabrication des visières. Le tiers-lieu a bénéficié de dons de matériaux par des enseignes locales (Bricomarché, Baillargeat Pro, Pano sign’service…). Ils ont reçu, par exemple, des élastiques de bureau et des couvertures transparentes pour dossiers de présentation, fournies par le magasin voisin Bureau Vallée Biganos.
Par ailleurs, les conseils et échanges avec un médecin et des infirmières volontaires de Lanton et Bordeaux, leur ont permis de valider un process de fabrication optimale. Dès le début du mois d’avril, le BA13 avait ainsi distribué gratuitement près de 300 pièces, en priorité aux soignants, professionnels libéraux, maisons de retraite, clinique, aides à domicile, commerçants de proximité, gendarmerie, personnels des services publics…
Malheureusement, les stocks de bobines pour impression 3D ou d’élastiques de bureaux commencent à manquer sérieusement. Les forces vivent à la manoeuvre observent même un phénomène d’inflation sur certains matériaux nécessaires pour la découpe laser (altuglas, PMMA en 5mm).
D’autre part, l’équipe gérante a fait le choix d’annuler purement et simplement tous les loyers des coworkers abonnés et ce jusqu’au déconfinement. Les utilisateurs du tiers-lieu apportent régulièrement des messages de soutien aux actions de solidarité qui ont été mises en place par le BA13.
Sandrine et Emeline prennent le temps de téléphoner aux utilisateurs pour rester en contact régulier avec eux et leur apporter un soutien moral, les rassurer autant que possible, leur prodiguer quelques conseils, recommandations et prescriptions pour celles et ceux qui continuent leur activité. Et puis, elles ont mis en place une visio-apéro le vendredi soir pour maintenir la convivialité au sein du collectif et ces liens si précieux.
Si vous voulez soutenir le BA13, n’hésitez pas à prendre contact avec Sandrine Favre et Emeline Lefèvre par mail à l’adresse contact@ba13.fr
“Nous restons optimistes, actives et solidaires à notre petite échelle.”
Permanences numériques à distance
3615 Landes solidaires
Que ce soit pour faire les devoirs des enfants sur internet, pour continuer à travailler depuis son ordinateur ou simplement se divertir, depuis la mise en place du confinement, les usages numériques de tous les Français ont augmenté.
Or nous ne sommes pas tous égaux face à ces outils et bon nombre de personnes ne savent pas ou peu s’en servir.
C’est pourquoi, dans la continuité des temps qu’elle proposait au sein de son tiers-lieu, l’association la Smalah, implantée à St-Julien-en-Born (40), a décidé de mettre en place des permanences numériques à distance, gratuites, ouvertes à toutes et à tous pendant toute la durée du confinement. Une permanence numérique est un temps individuel pendant lequel un médiateur numérique est présent pour résoudre tous vos problèmes liés au numérique (conseil, achat, débuggage, formation…). Aussi, toute personne qui éprouve des difficultés ou un besoin de conseils numériques peut solliciter Paco, le médiateur numérique de l’association qui pourra alors apporter son aide à distance, par téléphone.
Un peu plus au sud du département, le tiers-lieu LaCOWO à Pontonx (40) propose ses compétences numériques à travers la plateforme https://solidarité-numérique.fr. Il s’agit d’un centre d’aide pour les démarches en ligne essentielles ; parentalité, emploi, santé, lien social, télétravail, école à la maison, achats en ligne…
Le facilitateur du tiers-lieu, Fabrice Verbeke, assure également un soutien numérique à distance pour les utilisateurs de LaCOWO et leur fait parvenir les informations et dispositifs pertinents qui peuvent concerner les activités de leurs structures en cette période de crise.
Distribution alimentaire
Graine de Coop ouvre ses portes aux producteurs locaux
Dans le Cubzaguais, en nord-gironde, les membres bénévoles du tiers-lieu Graine de Coop se démènent également pour apporter leur pierre à l’édifice. La municipalité de Cubzac-les-Ponts, commune sur laquelle le tiers-lieu est situé, s’est largement mobilisée pour ses administrés dès les premiers jours de confinement. Pour pallier les besoins restants et non couverts par la mairie, le collectif s’est rapproché du maire de la commune, M. Tabone, pour imaginer des solutions concrètes. Ces échanges leur ont permis d’identifier l’AMAP locale qui débutait fraîchement la livraison de paniers. Le rapprochement entre les deux structures a donné lieu à la mise en place du concept de distribution « du producteur à votre assiette » à destination des habitants du coin.
À travers un formulaire en ligne, les habitants commandent les produits souhaités parmi une gamme proposée par les producteurs locaux. Ils peuvent ainsi composer leur “baluchon” durant 4 jours, puis Graine de Coop se met à l’oeuvre pour passer commande auprès des producteurs concernés. La livraison se déroule tous les jeudis sur le parking du tiers-lieu (règles sanitaires obligent). L’équipe bénévole s’occupe également de réceptionner le paiement auprès des habitants qui règlent chaque producteur par chèque. Graine de Coop se charge de réceptionner et transmettre les recettes aux producteurs chaque semaine. Afin de respecter les consignes sanitaires en limitant les regroupements, les personnes doivent s’inscrire au préalable sur un agenda pour réserver leur créneau de passage.
“On voit vraiment un élan de solidarité qui pousse tout le monde à s’impliquer et proposer de nouvelles idées, et nous on est trop contents de pouvoir soutenir les initiatives.”
Cette initiative s’étoffe de semaine en semaine ; 39 baluchons ont été commandés la première semaine, puis 75 dès la semaine suivante. Les organisateurs cherchent également à étoffer la gamme des produits proposés, en ajoutant par exemple des chocolats pour Pâques, et surtout en restant à l’écoute de la demande des habitants.
Par ailleurs, dans le cadre d’un partenariat avec l’Amicale Laïque de Cubzac-les-Ponts qui propose une section couture, les sessions hebdomadaires de distribution de paniers seront également l’occasion de collecter du tissu pour leur permettre de réaliser des masques réglementaires.
Si cette initiative vous intéresse, vous pouvez trouver le formulaire de commande chaque semaine sur la page facebook de Graine de Coop.
En Dordogne, la distribution alimentaire comme alternative aux marchés
À Douzillac (24) l’histoire n’est pas nouvelle, mais la crise sanitaire a intensifié le mouvement. Voilà 2 ans que l’association IsleCo joue le rôle de tiers de confiance pour un collectif de producteurs locaux et de consommateurs engagés, à travers la mise à disposition des locaux du tiers-lieu pour la distribution. Par ailleurs, l’association joue l’intermédiaire financier, récoltant toutes les recettes pour les redistribuer auprès des producteurs. Ainsi, plusieurs adhérents s’impliquent sur cette action, et plus particulièrement les deux co-trésorières de l’association pour la gestion financière, et Paul Mariuzzo-Raynaud pour la facilitation numérique à l’outil, et les contacts entre producteurs. En contrepartie, ces derniers adhèrent à l’association.
Ce projet a pris une autre dimension depuis la mise en place du confinement, puisque la Cagette de Douzillac – ouverte à tous – s’avère être un débouché fonctionnel pour les producteurs et les consommateurs, alors que de nombreux marchés locaux ne sont plus accessibles. En effet, le nombre de prises de commandes les mardis et samedis a été multiplié en moyenne par 4, et 7 producteurs locaux supplémentaires ont été intégrés, s’ajoutant à la dizaine déjà présente.
C’est une belle réussite ; en l’espace d’un mois, le projet a réalisé le même chiffre d’affaires que celui atteint au cours de la première année d’exercice.
Le challenge actuel relève donc de l’adaptation des conditions de distribution, pour répondre aux exigences sanitaires. La municipalité a mis à disposition un terrain suffisamment grand près du tiers-lieu, pour organiser une marche en avant, avec des distances suffisantes entre les stands. Sont mobilisés, en complément des producteurs, quelques bénévoles, issus des adhérents « historiques » de l’association, mais aussi des consommateurs, pour gérer le flux des clients et venir en aide aux producteurs si besoin. Depuis peu, une cliente propose des masques en tissu solides commandables sur le site de Cagette contre un prix libre.
Actuellement, le collectif réfléchit à la possibilité de proposer des livraisons pour les personnes les plus à risque, ce qui se met déjà en place avec certains consommateurs qui récupèrent des commandes pour leurs voisins.
Et bien sûr, les 3 membres de l’association à l’oeuvre sur le projet depuis son démarrage, sont plus que jamais impliqués, gérant un flux financier auquel ils n’étaient pas habitués.
Dans le même temps, la Cagette essaime dans les environs puisqu’un autre point de distribution s’est établi à une dizaine de kilomètres de là, à Grignols, avec des producteurs en commun, et une réussite toute aussi flagrante. Le projet de Douzillac bénéficie d’une gestion financière et bénévole plus solide car l’association joue le rôle de catalyseur et d’organisateur des énergies, là où les modes opératoires sont encore en construction dans le village voisin. Il s’agit donc de mettre sur pied un tiers de confiance facilitant les démarches administratives et financières à Grignols car les producteurs sont actuellement pris par d’autres problématiques.
Si vous voulez aider à la consolidation des projets de distribution alimentaire à Douzillac, et de manière plus urgente à Grignols, vous pouvez contacter l’association IsleCo : isleco24@gmail.com.
Ils pédalent des Born pour assurer la livraison de repas aux personnes les plus fragiles
À St-Julien-en-Born (40), La Smalah s’organise aussi pour faciliter la distribution alimentaire ; en partenariat avec l’entreprise locale de livraison Weneed, ils proposent de coordonner leurs moyens et les citoyens volontaires pour apporter une aide à la livraison de courses de première nécessité aux personnes les plus fragiles, et ce durant tout le temps du confinement.
Weneed met à disposition ses outils professionnels (ligne téléphonique, gestion et le traitement des commandes) et facilite le respect des consignes sanitaires en vigueur.
La Smalah vient en appui de cette démarche en proposant une entraide coopérative et citoyenne. Elle coordonne les citoyens mobilisés, les commerçants, producteurs locaux, les associations locales et fait le lien avec la mairie de Saint-Julien-en-Born pour s’assurer que son action répond aux besoins des personnes les plus isolées.
Et après ?
En observant l’ensemble des initiatives portées, soutenues, relayées, coordonnées, par de nombreux tiers-lieux en Nouvelle-Aquitaine et ailleurs, force est de constater qu’ils sont dans la capacité d’agir et de réagir pour répondre aux enjeux actuels, qui résonneront sans doute plus fort demain ; sobriété, proximité, besoins nourriciers, sociabilité et solidarité pour renforcer la résilience.
Les collectifs qui les constituent ont souvent pour point commun de chercher l’alternative, le “faire autrement”, et même le “vivre autrement {ensemble}” ; un sujet qui risque d’être plus que jamais au coeur des préoccupations citoyennes tandis que le confinement aura donné l’occasion à beaucoup d’entre nous de questionner le sens de ses priorités, et notamment celui de son rapport au travail.
Il est fort à parier que les tiers-lieux auront encore un rôle structurant à jouer dans l’après crise Covid-19. À condition de déployer les moyens nécessaires pour les aider dans leur dessein.
Merci pour cet article, tous ces élans de solidarité et de créativité, ça met du baume au coeur. Bravo à tous les initiateurs et makers.
On pourrait ajouter le Tiers-Lieux Darwin Ecosystem qui accueille des réfugiés, des SDF et sert de plateforme logistique pour la distribution alimentaire de nombreuses associations.
Bravo pour toutes ces actions locales qui sont sur tous les plans efficaces et extrêmement utiles
Ne plus tout attendre de l’état, ne plus tout attendre de Paris… Voilà la solution et laissons les médecins faire leur boulot sans leur imposer des directives inutiles.