Tiers-lieux nourriciers et SIAE, des potentiels de collaboration

Réflexions suite au PETIT RAMDAM DES TIERS-LIEUX ET DES SIAE | Octobre 2022

Mélissa GENTILE de la Coopérative Tiers-Lieux, Elodie PLASSIN du GIE GREEN, Guillaume GUEGUEN et Tehamana GALLIANO d’INAÉ

Dans la continuité du projet HomeMade, s’est tenue une journée d’information, de découverte, de sensibilisation et de rencontres entre acteurs de l’insertion par l’activité économique et des tiers-lieux. Cette journée de co-développement a permis de croiser, non seulement des acteurs de l’IAE et des tiers-lieux, mais également, des acteurs de l’économie circulaire, de l’alimentation, du développement local et quelques curieux en vue de développer ensemble des projets, offres, échanger sur leurs usages, pratiques et leurs métiers.

Quelques repères

Qu’est-ce qu’un tiers-lieu dit “nourricier” ?

Un tiers-lieu dit “nourricier” est un tiers-lieu dont l’une des vocations est agricole ou alimentaire ; il cherche à reconnecter agriculture et alimentation.
Il existe une multitude de tiers-lieux nourriciers. Souvent sur tous les fronts au début, leurs acteurs ont tendance, après quelques années, à faire des choix qui les amènent dans un des trois groupes définis ci-dessous. Les porteurs de projet vont avoir à se positionner face à des paramètres incontournables : périmètre des réponses aux besoins identifiés, public cible et degré d’ouverture, environnement partenarial, gouvernance, place de agroécologie, modèle socio-économique, outils à mettre en œuvre entre autres.

“Les tiers-lieux nourriciers “justice alimentaire”  

Ensuite, le surgissement des communs est lié à des attentes nouvelles concernant les formes d’attribution des droits sur ces ressources ou sur ces choses : les « communs » mettent en question tout autant l’attribution de droits subjectifs que leur déport vers ces institutions globales que sont la communauté politique et les personnes publiques qui agissent en son nom. On entend là recentrer les droits sur des « communautés » qui sont directement usagères des biens en coupant court tout autant à la subjectivation et donc à l’individualisation de ces droits (logique « privée ») qu’aux médiations publiques qui les attribuent à des structures surplombantes éloignées des «  parties prenantes » directement concernées.

“Les tiers-lieux nourriciers “justice alimentaire”  

Ce sont des tiers-lieux généralistes qui s’intéressent, entre autres activités, à l’alimentation pour démocratiser le bien-manger et ses déclinaisons (approvisionnement local, fait-maison, produits hors-calibre et savoirs culinaires), avec une attention particulière aux publics vulnérables. Le projet alimentaire est une brique d’une raison d’être centrée sur l’idée de “refaire société”. Ces tiers-lieux cherchent avant tout à favoriser l’autonomie et le lien social : l’alimentation est un prétexte pour parvenir à cet objectif.

“LES TIERS-LIEUX NOURRICIERS “ALIMENTATION CITOYENNE”​

Ces tiers-lieux mobilisent des citoyens principalement intéressés par le sujet de l’alimentation : reprendre la main sur l’approvisionnement, développer des savoir-faire maraîchers, apprendre à transformer les produits bruts. Ce sont des outils de proximité créés par les citoyens et pour les citoyens. Contrairement au type [justice alimentaire], ceux-ci ne diversifient donc pas beaucoup leurs domaines d’activités au-delà de l’alimentation (café, épicerie, jardin potager, formation). Ils déploient des outils de montée en compétence par la transmission ou la pédagogie active, via le fait de prendre part à un projet collectif. La production maraîchère est un de ces outils : les usagers produisent des légumes, mais le panier récolté est un “plus” au regard des apprentissages vécus au fil des saisons.

“Les tiers-lieux nourriciers “coopération au travail”

Ce sont des tiers-lieux qui réunissent une communauté pour du coworking (espace partagé entre plusieurs travailleurs indépendants) ou cofarming (terrain partagé entre plusieurs agriculteurs indépendants). Leur mission s’articule autour de la remise en question des modes d’organisation du travail. La dimension agricole intervient : soit parce qu’ils interrogent le métier d’agriculteur ; soit parce qu’ils explorent d’autres modèles de coopération et que l’agriculture fait partie de la pluriactivité recherchée ; ou ils se situent au carrefour de ces problématiques.

Source : Chiffoleau Y., Dechancé J., Peres J. et al. Les Tiers-Lieux nourriciers, engagés pour la transition agroécologique et alimentaire. 2020 (DOI : 10.15454/02N5-4681). (hal-03058253)

En Nouvelle-Aquitaine, les tiers-lieux nourriciers ouverts s’inscrivent majoritairement sur la typologie “justice alimentaire” suivie de la typologie “alimentation citoyenne”. Seulement un tiers s’identifie dans le groupe “coopération au travail”. Précisons enfin, que 14 des répondants cumulent deux typologies ou plus (sûrement parce que ce sont les débuts et des choix n’ont pas encore été opérés).

Source : Données issues du Grand Recensement des tiers-lieux en Nouvelle-Aquitaine, provenant de 39 tiers-lieux nourriciers en Nouvelle-Aquitaine, réalisée en 2022. COOPÉRATIVE TIERS-LIEUX, Focus tiers-lieux nourriciers en Nouvelle-Aquitaine, 2022.

Les Tiers-Lieux Nourriciers, engagés pour la transition agroécologique et alimentaire

Cette brochure est le fruit d’une exploration menée entre 2019 et 2020 par FAB’LIM, INRAE Montpellier – UMR Innovation et Incitu, en partenariat avec la Chaire Agrosys – Institut Agro et la DRAAF Occitanie. Elle s’appuie sur un recensement de 125 tiers-lieux nourriciers en France et la réalisation d’une vingtaine d’entretiens auprès de fondateurs, gestionnaires et usagers de ces lieux. Pensé comme un outil au service de porteurs de projet de tiers-lieux nourriciers et d’acteurs d’initiatives existantes, ce guide propose 6 fiches défis pour s’inscrire, étape par étape, dans un processus de transition :

  • Fiche défi 1 : Sensibiliser et autonomiser les usagers sur la transition agroécologique du territoire
  • Fiche défi 2 : Participer à l’installation d’agriculteurs hors cadre familial
  • Fiche défi 3 : Changer le système agricole local
  • Fiche défi 4 : Changer les pratiques alimentaires
  • Fiche défi 5 : Faire vivre une communauté apprenante
  • Fiche défi 6 : Agir pour la résilience alimentaire de son territoire

    Fruit d’une coopération société-recherche et de nombreuses participations (les tiers-lieux nourriciers interrogés, Evelyne Lhoste d’INRAE, mais aussi la Coopérative des Tiers-lieux et France Tiers-Lieux), ce travail est un point de départ pour approfondir d’autres enjeux comme le rapport des tiers-lieux aux politiques alimentaires de territoire, la reconnaissance juridique des activités de production, les dynamiques de mobilisation citoyenne dans la formation de communautés apprenantes et la consolidation des modèles économiques.
    Se reporter aux pages 10 à 13 pour prendre connaissance des caractéristiques et grands défis.

Qu’est-ce que l’IAE ?

L’insertion par l’activité économique permet à des personnes sans emploi, rencontrant des difficultés sociales et professionnelles, de bénéficier de contrats de travail pouvant aller de 4 à 24 mois, en vue de faciliter leur insertion professionnelle.
Pour cela les Structure d’Insertion par l’Activité Economique (SIAE), qui ont pour objet l’emploi de ces personnes, mettent en œuvre des modalités spécifiques d’accueil et d’accompagnement.

Comment travaillent les SIAE ?

Les SIAE proposent : 

  • Un contrat de travail de droit commun, dit CDDI (contrat à durée déterminée d’insertion) ou des contrats d’usage ou de mission lorsque la SIAE fait de la mise à disposition;
  • Un support d’activité (la personne travaille pour de la prestation de service ou de la production).
  • De la formation pour permettre la montée en compétences ou asseoir des savoirs de base.
  • Un accompagnement socio-professionnel pour lever les freins sociaux à l’emploi et déterminer un projet professionnel.

Ce parcours d’accompagnement professionnel est limité dans le temps (maximum 2 ans) et soumis à l’agrément de Pôle Emploi.

Enfin les SIAE sont tournées vers l’extérieur. Elles créent des liens avec les autres partenaires économiques du territoires (association, entreprises et autres) pour créer une passerelle vers de l’emploi durable.

LES SECTEURS D'ACTIVITÉS DES SIAE

Ils sont nombreux, et à l’image du secteur marchand classique, les SIAE s’adaptent à la transformation des métiers et aux besoins du territoire. Elles œuvrent par ailleurs depuis longtemps dans l’économie circulaire.

Domaines d’activités couvert par les SIAE en Nouvelle Aquitaine en 2021

Zoom sur le support maraîchage

Le support d’activité maraîchage représente une bonne partie des 16% du secteur ”Agroalimentaire, travaux, pêche” mentionné dans le tableau ci-dessus. Selon la carte de recension des structures d’INAE, 80 structures sont associées à ce secteur en Nouvelle-Aquitaine.

Ce support d’activité trouve son origine dès la fin du XXème siècle, autour du thème de l’exclusion (Didier, 1996), de la gestion de catégories “disqualifiées” (Paugam, 1991) et de l’insertion par l’activité économique. Le choix du maraîchage biologique comme activité-support pour l’insertion peut s’expliquer par la diversité des activités offertes aux salarié.e.s : valorisantes pour le.a salarié.e, qui constate l’évolution de son travail ; et des tâches avec du sens (ils peuvent se nourrir en partie de ce qui est produit sur place et goûter le fruit de leur travail).

Outre le volet insertion, le choix du maraîchage biologique peut également s’expliquer par une volonté de créer une activité qui s’ancre dans le tissu local, ainsi que dans une politique de respect de l’environnement et d’amélioration des pratiques (Etard, 2014).

Le développement de ce support d’activité a fait ses preuves, plusieurs études en témoignent! Si l’on regarde de plus près, le fonctionnement actuel de ces supports activités en contexte de SIAE, nous nous apercevons qu’une grande partie de ces activités maraîchères sont labellisées biologiques.

On y trouve un système de commercialisation diversifié : cela peut être via la vente directe sur les marchés locaux, soit avec le système de paniers payés à l’année (notamment les structures adhérentes au Réseau Cocagne). Certaines travaillent également avec des magasins spécialisés (type Biocoop) ou encore avec des professionnels (plateforme demi-gros, maraîchers, etc.) et dans une moindre mesure avec des acteurs de la restauration collective.

Parmi les personnes qui empruntent ce support d’activité, peu d’entre elles trouvent un job dans le maraîchage.

LES MULTIPLES ENJEUX D'UNE SIAE

Enjeux d’insertion socio-économique classiques

  • Une logique économique

Les SIAE du secteur de l’agriculture (maraîchage, horticulture, entretien espaces verts), interviennent sur la totalité des postes (production de plants / de légumes ; , transformation des denrées alimentaires, distribution via la vente directe et les circuits courts), mais aussi sur l’entretien des espaces verts et naturels.

Les interventions sont encadrées par une démarche qualité : les agréments pour protéger notre environnement la labellisation biologique, les contrats Natura 2000, les agréments d’entreprise solidaire d’utilité sociale, etc.

Les SIAE participent fortement au développement de la responsabilité sociale des entreprises et des collectivités. Les donneurs d’ordre peuvent en effet décider de réserver tout un marché ou certains lots aux SIAE. Ils peuvent également, dans un marché ouvert, y ajouter une clause d’insertion pour que les entreprises répondantes fassent appel aux SIAE pour de la co-traitance ou de la sous-traitance. Ainsi, travailler avec une SIAE permet de renforcer la RSE de sa politique d’achat.

  • Impact territorial des SIAE

Les structures d’insertion par l’activité économique ont un certain nombre d’impacts positifs sur les territoires où elles opèrent.

L’impact le plus évident est celui de la réduction du chômage en permettant l’intégration, sur le marché du travail, de personnes qui ne sont a priori pas recrutées en première instance par le secteur conventionnel.

De là, découle un autre impact positif pour l’économie locale, puisque les embauches sont très souvent locales mais aussi parce qu’elles versent un salaire au moins égal au SMIC permettant d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés en parcours et de les sortir des aides sociales. A noter par ailleurs, que beaucoup s’approvisionnent auprès de fournisseurs du territoire dynamisant ainsi l’économie locale par leurs achats.

Elles renforcent également la cohésion sociale en embauchant des personnes en difficultés, porteuse de handicap, des jeunes en difficulté ou des publics très marginalisés ce qui contribue fortement à réduire la fracture sociale.

Elles participent aussi fortement au développement de coopérations territoriales en travaillant étroitement avec les acteurs de leurs territoires, qu’ils soient publics ou du secteurs associatif et caritatif et de plus en plus avec les entreprises de leurs territoires.

Enfin, les SIAE, à mi-chemin entre le monde économique classique et le milieu de l’aide sociale mais également très liées dans leurs activités aux besoins des territoires, sont souvent porteuses de pratiques innovantes, sur le plan humain et environnemental.

Les questions de gouvernance partagée, de coopération sont en effet fortement présentes au sein des SIAE, expérimentant des techniques de management et de gouvernance variées pour s’adapter aux besoins de leurs salariés et répondre à leur mission d’inclusion.

Beaucoup œuvrent dans des domaines liés au développement durable comme le recyclage ou la réparation, participant donc à la réduction de l’empreinte environnementale du territoire et à la sensibilisation des populations. Elles ont souvent été précurseurs dans ces domaines en défrichant ces sujets et expérimentant des pratiques, qui sont aujourd’hui reconnues comme incontournables pour la pérennité de nos sociétés.

Enjeux environnementaux et locaux

  • Pouvoir d’agir et vie locale

Les SIAE, à travers leurs interventions socio-professionnelles, vont permettre à une partie de la population locale, de se réinsérer, de reprendre confiance en elles, et ainsi de s’inscrire en tant qu’acteurs socio-économique de leur territoire.

  • Préservation de l’environnement

Au-delà de respecter les normes environnementales, les professionnels de l’IAE sont des acteurs investis dans la préservation de l’environnement. Ils vont utiliser des produits naturels pour l’entretien des sols et des machines, utiliser des techniques manuelles, sensibiliser le public à la protection de l’environnement…

  • Embellissement du cadre de vie de tou.te.s

Les SIAE, en tant que professionnels de l’environnement, de par la mise en culture de terres agricoles, ou encore via l’entretien paysager de certains sites, vont participer à l’attractivité de leur territoire d’un point de vue touristique, économique, culturel et éducatif.

Source : INAÉ, Zoom sur les filières IAE, agriculture, environnement, espaces verts. (Consulté le : 14/12/22).

 

Enjeux alimentaires

Depuis plusieurs années maintenant, parmi les enjeux menées par les collectivités, celui de la souveraineté alimentaire des territoires est devenu une priorité, notamment à travers les Politiques Alimentaires de Territoire (PAT).


C’est dans ce contexte que dès 2019, plusieurs SIAE de Charente se sont regroupées dans le but de participer activement à la structuration de la filière bio de production maraîchère de Charentes. Ces 4 structures (CIDIL, ARU, MAIA Croix Rouge et le CSC de Charentes) se sont rassemblées sous le nom de La Milpa. L’embauche d’une chargée de mission a permis, notamment, d’établir plusieurs conclusions concernant la production maraîchère en SIAE mais aussi des conclusions relatives aux besoins d’accompagnement de ces structures en termes d’ingénierie maraîchère ainsi que de technicité à l’encadrement.

Conclusion

Face à ces constats, le GIE Green Poitou Charentes (GROUPEMENT RÉGIONAL POUR L’ENTRETIEN DES ESPACES NATURELS EN POITOU CHARENTES) a prolongé le contrat de la chargée de missions de sorte à proposer une palette d’interventions pour les SIAE membres du groupement. C’est ainsi que les SIAE peuvent désormais bénéficier d’un accompagnement nouveau :

  • Création d’espace maraicher (design de micro-ferme)
  • Aide à la planification maraichère et à l’assolement
  • Accompagnement vers la mise en place d’un modèle d’agriculture bio intensive (inspirée de travaux d’Amérique du Nord)
  • Refonte de l’organisation sociale du travail en SIAE (gestion du quotidien, anticipation des saisons creuses, travailler en binôme)
  • Intégrer l’arboriculture dans le modèle de production (modèle agroforestier)
  • Diversification des activités agricoles, fonction des potentiels/caractéristiques présentes sur les lieux (héliciculture, etc.)

C’est ainsi que lors de la rencontre “PETIT RAMDAM DES TIERS-LIEUX ET DES SIAE” est née la réflexion sur les synergies possibles entre les SIAE et les tiers-lieux nourriciers. Comment ces deux acteurs, aux besoins et compétences complémentaires, pourraient-ils travailler ensemble ?

Par exemple, les tiers-lieux, n’ont pas toujours les compétences, ni le temps, de mettre en place une activité nourricière sur site. Les SIAE, quant à elles, ont accompagné des personnes dans la montée en compétences maraîchères afin qu’elles deviennent des ouvriers agricoles compétents. Pourquoi, ne pas imaginer qu’un tiers-lieu puisse employer une personne en insertion pour assurer sa fonction nourricière ? Le GIE Green Poitou Charente pourrait être mobilisé pour accompagner la mise en place de l’activité nourricière, de l’espace maraîchage en lien avec les besoins de ses adhérents.

D’autant plus, que pour limiter la prise de risque, le tiers-lieu peut dans un premier temps, employer la SIAE en tant que prestataire de services, concernant la création et la mise en oeuvre de l’activité nourricière. Il reviendrait ainsi à l’ACI d’identifier son.sa salarié.e en capacité de relever le défi, et de l’accompagner sur les débuts de l’activité nourricière du tiers-lieu. Une fois que le.e salarié.e sera en confiance et que les cultures seront bien rodées, le tiers-lieu pourrait soit employer directement l’ancien.ne salarié.e en insertion, soit imaginer tout autre modalité d’activité et d’emploi, notamment avec une coopérative d’activité et d’emploi pour sécuriser le travailleur par le collectif.

Les besoins, sans exhaustivité, ont été listés de part et d’autre dans le tableau ci-dessous, laissant présager d’autres exemples de complémentarités.

DES BESOINS ET DES RÉPONSES COMPLÉMENTAIRES

Besoins SIAE Réponses / Coordination Besoins Tiers-Lieux
Accéder au foncier (terre agricole)
Mettre les terres en culture à disposition des SIAE. Soit en direct via un bail rural, soit via Terre de Liens. Se rapprocher du GIE Green Poitou Charente pour accompagner la mise en œuvre de la mise en culture (recension des besoins des adhérents/membres du tiers-lieu ; création du design de la micro-ferme ; élaboration du calendrier cultural, etc) .
Mettre les terres en culture, par un professionnel, afin de mettre en oeuvre leur objectif de production/auto-production
Trouver de nouveaux contrats/débouchés, pourquoi pas innovant(e)s
Cette prestation de services “commercialisation de production maraîchère” est assurée par le GREEN. Par exemple, l’entretien d’espaces nourriciers (sous-objectifs : permettre plus d’immersion aux salariés en parcours).
Déléguer la culture des terres tout en répondant à leurs objectifs sociaux : c’est ainsi qu’un salarié en insertion pourrait prendre un contrat de production maraîchère, qui augmenterait graduellement, de sorte à lui assurer une sortie positive vers l’emploi.
Revoir l’organisation sociale du travail actuelle dans les SIAE, afin que les salariés soient employables à la sortie
Cette prestation de services “organisation sociale et posture de l’encadrement” est assurée par le GREEN.

Cf. : Ci-dessus.

Diversifier les supports d’activité agricole et alimentaire (ex : pas seulement le maraîchage, s’ouvrir à l’agriculture y compris l’arboriculture, l’élevage…transformation, traiteur)
Cette prestation de services “diversification des activités agricoles” est assurée par le GREEN. SIAE transitoire par tandem SIAE et tiers-lieu volontaire avec appui du GREEN / Coop / INAE / CAE.
Diversifier les activités au-delà du tertiaire Accueillir des activités agricoles et alimentaires Approvisionner les autres domaines d’activité (bar / cantine / boutique) Préserver des activités économiques locales (restaurant / boutique)
Trouver des débouchés commerciales pour la production maraîchère
Apport d’affaires des tiers-lieux pour les SIAE.
  • Approvisionner les autres domaines d’activité (bar / cantine / boutique), les adhérents et/ou habitants
  • Construire et/ou rénover du bâtiment agricole
Encadrant technique doublement compétent (accompagnement social et production maraîchère).
Le projet PEPITE répond pleinement à ces 2 enjeux de formation (former les encadrants techniques aussi au support d’activité : dans le cadre du campus de l’insertion en Charentes)
Porteurs de projet de tiers-lieux

QUELQUES POINTS DE VIGILANCE

La diversification des activités d’un tiers-lieu ne peuvent pas toutes être envisagées sous la forme d’une SIAE au détriment de la suite de parcours des personnes en insertion. En effet, il s’agit de ne pas perdre de vue qu’elles ont vocation à s’insérer dans l’emploi, or si toutes les activités en proximité sont envisagées sous le seul mode de l’IAE, ce sont autant d’emplois en moins à pourvoir pour ces mêmes personnes en proximité de leur lieux d’habitation. Travailler plus près de chez soi, on le souhaite tous !

Avant d’imaginer une quelconque activité agricole, il est primordial de considérer les qualités de l’espace de production et les débouchés. Par qualités de l’espace, on entend exposition, composition et qualité des sols, hydrologie, faune en place entre autres.

Ce n’est sûrement pas pour rien que les métiers agricoles ont été déconsidérés. La pénibilité des métiers associés est réelle aussi il est nécessaire de la considérer et de travailler à sa réduction pour préserver les individus et ainsi participer à l’essor des vocations agricoles.

La complémentarité apparente d’une activité d’arboriculture et d’une activité de maraîchage peuvent se révéler être une fausse bonne idée si la période de récolte est simultanée. Il serait prudent de réaliser un calendrier de travail pour s’assurer du réalisme de la mise en œuvre du projet agricole.


Pour aller plus loin

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