Revue sur les tiers-lieux #10
Informations du document :
Titre : Revue sur les tiers-lieux #10Auteur : Coopérative Tiers-Lieux
Editeur : Coopérative Tiers-Lieux
Résumé :
Et si on s’épargnait avant « d’exploser en vol » ?
Quel serait l’avantage de penser la fin de tout projet avant même de le démarrer ? En général, les collectifs prennent
un temps fou à réfléchir aux modalités d’entrée, de participation et d’organisation de leurs initiatives ; en revanche, à
part l’article relatif à la dissolution de l’organisation, la fin demeure bien souvent un impensé. Nos objets collectifs bougent et se recomposent dans le temps, preuve que l’organisation est vivante. Quand l’action n’a pas plus de rapport avec le cadre de référence et l’organisation collective, quand le collectif peine pour des questions de ressources humaines, de fonctionnement, d’argent pourquoi ne pas mettre fin à l’aventure (cela implique également d’apprécier et mettre en récit le chemin, de célébrer, c’est joyeux !) plutôt que de chercher à toujours se réinventer, « se dépoussiérer » ?
Quel serait l’avantage de penser la fin de son engagement avant de se jeter corps et âmes dans un projet collectif ? Certaines témoignent ici d’un passage de relais via la transmission avec le corollaire du partage, en aménageant un nouveau rôle, une nouvelle mission pour soi, voire sa propre disparition. À Isle&Co « on ne demande jamais un engagement sur le très long terme ; les gens vont et viennent. »
Quel serait l’avantage de penser l’absence de salarié.e.s avant le premier recrutement ? Il y a cinq ans, la Coopérative Tiers-Lieux invitait les porteurs de projet à prendre le temps avant de professionnaliser les équipes pour laisser le temps au collectif de prendre ses marques, de s’auto-organiser. Il semblerait que les collectifs ayant vécu un temps suffisamment long sans salarié soient dotés d’un meilleur équilibre entre les différents types de richesses humaines. Aussi parmi les pratiques fondamentales relevées par la Coopérative Tiers-Lieux dans son Rapport à l’usage des collectivités (2017) figurent « l’activité des fondateurs/initiateurs ne dépend pas du tiers-lieu ». Autres questions, et si exercer la fonction de facilitateur.rice était à durée limitée ? Et si on rejoignait un groupement d’employeur ? Et si on testait le CDI-communautaire ? Il s’agit là de plaider pour une professionnalisation qui préserve les individus au service du collectif. Un peu de matière à penser : C’est pour la bonne cause ! Les désillusions du travail associatif. de Simon Cottin-Marx.
Enfin disparaître, c’est laisser la place.
Date de publication : 26/10/2022
Langue : Français
Nombre de pages : 32
Thématiques : Action éducative, Activités et emplois, Coopération, Evaluation de l’impact social, Formation, Gouvernance, RH, RSE / RSO / RTE, Sociologie du travail, Stratégies économiques et financières, Télétravail, Tiers-Lieux