Tiers-Lieu Autonomie - Rapport d’évaluation 2024 de la politique publique départementale
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Titre : Tiers-Lieu Autonomie - Rapport d’évaluation 2024 de la politique publique départementaleAuteur : Directionde l’Autonomie du Département de la Seine-Saint-Denis
Editeur : Directionde l’Autonomie du Département de la Seine-Saint-Denis
Résumé :
Bien que jeune, la Seine-Saint-Denis est un territoire très dense. Aussi, le département concentre déjà une population âgée importante et va connaître un vieillissement démographique plus rapide que les autres territoires franciliens : d'ici 2050, le nombre de personnes âgées de plus de 75 ans vivant en Seine-Saint-Denis va doubler, atteignant les 165 000 personnes.
Face à la transition démographique, les inégalités sociales fragilisent les habitants de Seine-Saint-Denis. Le territoire observe un taux de pauvreté de 27,6% contre 15,5% en Île-de-France. Or la précarité favorise l’apparition précoce de situations de perte d’autonomie. Les vulnérabilités physiques, cognitives, sensorielles ou psychiques, qu'elles soient liées à l'âge, au handicap ou à la maladie, concernent ainsi déjà une part substantielle de la population séquano-dionyisienne. Aussi, les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) de Seine-Saint-Denis sont plus touchés par la perte d’autonomie que d’autres territoires franciliens.
Pour autant, la perte d’autonomie est un processus qui peut être ralenti ou limité. L’accès à un environnement soutenant (alimentation, activité physique, logement adapté, lieux de sociabilité, offre de soins...) est un levier du bien vieillir. La perte d’autonomie précoce n’est pas une conséquence inévitable mais bien souvent le fruit d’un environnement inadapté.
Aussi, la Seine-Saint-Denis dispose de ressources essentielles pour prévenir et accompagner la perte d’autonomie : la richesse de son tissu associatif et des initiatives citoyennes, et plus largement la jeunesse d'une partie de sa population, en font un terreau idéal pour soutenir les liens intergénérationnels et organiser au local les solidarités de proximité.
Face à ce constat, il est essentiel de prendre en compte l’aspiration des personnes concernées, qui formulent le souhait de pouvoir vivre le plus longtemps possible « chez elles ». Or, pour permettre aux personnes de continuer à vivre dans leur quartier, synonyme de repères sociaux et spatiaux, il est nécessaire de :
- Rapprocher les services des publics(physiquement et symboliquement) ;
- Permettre l’émergence de solidarités de proximité, par l’accès à des lieux non-stigmatisants et intergénérationnels ;
- Permettre aux personnes concernées d’être maîtres de leurs choix, par l’accès à des actions de prévention et à la connaissance de leurs droits ;
- Permettre d’être acteur de la vie sociale et citoyenne et ainsi de reconquérir le « sentiment d’utilité » et leur pouvoir d’agir ;
- Améliorer les conditions de vie des aidants, professionnels et familiaux.
La politique publique visant à développer ces « tiers-lieux autonomie dans mon quartier » cherche à remplir ces objectifs grâce à un partenariat resserré avec des structures implantées en cœur de quartier.
Choisir de travailler sur des espaces communs, ouverts à tous, répond tant aux aspirations des habitants qu’aux recommandations exprimées par de récents travaux d’expertise en sciences sociales qui se sont intéressés à la Seine-Saint-Denis.
Date de publication : 06/06/2024
Langue : Français
Nombre de pages : 63
Thématiques : Accueil inconditionnel, Action éducative, Action sociale, Alimentation & Agroécologie, Culture, Evaluation de l’impact social, Inclusivité, Lien social, Politiques Publiques, Tiers-Lieux